Ixalan Pirates et autres Dinosaures
J’ai l’impression de répéter chaque fois les mêmes remarques introductives à propos des A.P en paquets scellés. Pourtant, encore une fois, peut-être même davantage encore que d’habitude, ça s’est révélé criant de vérité.
Le scellé est un format à part, terriblement dépendant du pool de cartes que l’on ouvre, mais qui, au final, récompense quand même les meilleurs joueurs.
Avec IXALAN, édition relativement classique en terme de nouvelles cartes et de nouvelles capacités, on semblait nous promettre un affrontement entre de vilains gros dinosaures, avec ici et là quelques pirates dont on se demandait ce qu’ils faisaient là à côté des dinosaures au lieu de rester tranquillement sur leur bateau.
Erreur, grossière erreur, que de penser que contrôle lourd (un dino ça pèse) allait tout écraser avec ses grosses pattes griffues.
AP du matin : une leçon de deck building signé « Il Professor »
Nous fûmes, en cette belle matinée de septembre, une grosse vingtaine à construire avec nos packs Ixalan… 3 tendances se dégagèrent sans que nous n’en soyons vraiment conscients :
- Les classiques : un dinosaure ça se remarque, c’est gros et ça fait du bruit. Alors les classiques (et j’en fait partie) sont partis sur du… classique, un bon gros contrôle avec plein de méchants dinosaures.
- Les originaux : on trouve ici les adeptes des jeux sortant des sentiers battus, ceux qui aiment innover et qui, malgré l’esprit des éditions, restent fidèle à leur philosophie. Kenny, à cours de compétition, tentera un jeu innovant autour du bleu, couleur pourtant identifiée comme faible. Ce sera un échec et une sale journée pour « the Computer ». On trouve également dans ce groupe Julien Vanel dont la quête absolue et quasi mystique d’originalité fera sortir de son cerveau bouillonnant un deck autour du Jace, des Jace devrait-on dire, puisqu’au jeu des copies il n’en jouera pas mois de 7 au cours de certaines parties (^^). Pour une fois l’originalité ne sera malheureusement pas récompensée.
- Les opportunistes malins : on trouve ici, les chiens de chasse (pour le flair), les fins analystes, ceux qui ont compris que dans un environnement de decks contrôles, souvent lents et lourds, un deck agro bien monté pouvait créer la surprise.
Et c’est bien dans cette dernière catégorie que nous trouvons le vainqueur de cette première AP. Romain BOURDIN, puisqu’il s’agit de lui, avait construit pour l’occasion un deck pouvant paraitre faible de prime abord puisque composé uniquement des créatures communes ou uncos (la seule carte rare étant un rituel) mais qui avait comme atout principal d’aller bien trop vite contre un jeu souhaitant prendre son temps pour ouvrir la cage au gros Dinos.
Voyons le deck… Deck Romain
Pour peu que l’on se débrouille bien, dès le tour 3, on peut attaquer avec des créatures avec une force de 3 ou plus quand les autres jeux en sont encore à commencer à se développer … Terreur du ciel pourrait être une carte rare, tant cette créature est forte si elle n’est pas gérée. Le reste du deck est quasi exclusivement composé de blasts et d’anti-créatures.
Soulignons la présence des deux Aérosores impériaux pour venir débloquer les fins de parties et assigner les derniers dégâts, parfois compliqués à trouver dans les jeux agro.
Bref, une nouvelle fois, c’est propre et bien pensé et dans les mains d’un joueur comme Romain, ça fait un 4-0 net et sans bavure
AP de l’après-midi encore du rouge et du blanc.
Les après-midis, on constate souvent une forme de relâchement. Le nombre de joueurs est plus restreint, et la fatigue aidant on assiste souvent au sacre d’un vainqueur inédit. Cette fois-ci encore, ça s’est vérifié avec la première victoire en AP de Lionel VIGIER.
Lionel est présent à chaque AP avec son jeune fils et aborde toujours ces évènements avec une décontraction et une gentillesse qui contribuent grandement au succès de ces journées.
Mais il ne faut pas s’y tromper, Lionel est aussi un excellent joueur qui n’aborde jamais le tournoi avec légèreté. Et quand il a la chance d’ouvrir un très bon pack, il ne se prive pas d’inscrire son nom au palmarès des AP d’Ambérieu-en-Bugey.
Jetons un œil sur son deck : Deck Lionel
Tiens, encore du blanc et du rouge, encore Terreur du Ciel (qui en est une donc) et encore un jeu plutôt agro-contrôle (midrange pourrait-on dire, c’est-à-dire capable de démarrer fort, mais aussi de durer sans s’essouffler avec l’excellent Mavren Fein.)
Mais surtout, dans ce deck, on remarque tout de suite la présence écrasante d’Huatli Poétesse Guerrière. Jouer ce type de carte en scellé c’est quasiment à coup sur synonyme de victoire quand elle touche le board. Notons qu’en final, Lionel a battu un Romain décidément toujours aussi régulier dans ses résultats.
Regrettons, encore une fois, le difficile retour à la compétition de Kenny, tout juste remis de blessure, et de Quentin, revenu dans le monde civilisé après une immersion initiatique au fin fond du bush australien. Ne doutons pas qu’ils seront bien meilleurs la prochaine fois.
Enfin, comme maigre consolation, je propose ici à Kenny et Julien Vanel (amoureux tout deux du bleu, du contrôle et du CA) le deck que j’ai joué une partie de l’après-midi. Ayant mal commencé, j’ai changé rapidement mon fusil d’épaule en montant à l’arrache en cours de journée ce deck tri-color.
A ma grande surprise, non seulement il a gagné ses matchs, mais en plus il s’est révélé extrêmement agréable à jouer. Le but de le lister n’est certainement pas de se faire mousser, mais bien de montrer qu’il y avait malgré tout, à mon avis, de la place pour le bleu et les Ondins au milieu des pirates et des dinosaures. Deck BE Ondin mon copain
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