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KALADESH

Le temps passe, AP  et nouvelles éditions se succèdent à une vitesse qui parait parfois un peu vertigineuse. Pourtant ces rendez-vous sont de vrais moments conviviaux, pleins d’enseignements sur ce jeu qui nous accapare, pour certains, depuis plus de 20 ans.

Le premier enseignement, une constante connue depuis la nuit des temps, est que, comme pour toute activité compétitive, on ne peut pas rester au top à Magic sans s’entraîner régulièrement.

Kenny « the computer » DITS en fut la victime il y a quelques mois, dimanche ce fut au tour de Julien « Bleu Dragon » Guillermain en personne d’en faire la triste expérience. Julien est arrivé à cours de compétition, fatigué par les relents de ses nuits endiablées en boite de nuit et sans avoir regarder les cartes de l’édition. On a beau tutoyer Richard Garfield et l’appeler « mon coco », avoir remporté plus de victoires en AP que personne d’autre, tout cela est rédhibitoire. Soyons certain que le Dragon reviendra plus fort la prochaine fois.

AP du matin….l’orthodoxie jusqu’à l’obsession

Un maxime tout sourire

Partout sur les sites dédiés, on vous explique les grands principes pour construire un deck dans le cadre de cet exercice si particulier qu’est le limité en paquet scellé. Celui qui les respecte ne gagne peut-être pas à coup sûr (ce serait trop facile), mais se met au moins à l’abri (s’il joue correctement) d’un échec cuisant.

Avec le deck construit par Maxime BUET, brillant vainqueur de l’AP du matin, on a l’impression de lire le petit précis d’AP et de cocher chaque point afin de les respecter à la lettre. Le deck ressemble donc à ça :  DECK Maxime

-          Mettre un nombre conséquent de créatures (généralement une quinzaine) car le scellé c’est avant tout un duel de bêtes, et si possible avec des capa d’évasion et des effets d’arrivée en jeu synergiques, ça c’est fait !

-          Eviter les rituels et enchantements pour privilégier les éphémères, capables de créer des effets de surprise, ça c’est bon aussi … / …etc.

Bref, vous avez compris, le deck est impeccablement construit. C’est un jeu qui, s’il est bien piloté, vous met à l’abri de toute mauvaise surprise. Les plus fins analystes auront remarqué qu’il manque quand même 1 ou 2 anti-bêtes pour que l’on ne soit pas loin de la perfection.

Ce rôle de gestion du board adverse est attribué au seul « garde de la foire » (envie d’artificiel pourra aussi le faire à l’occasion), il ne faut donc pas se tromper de cible.

Mais de toute façon, le but n’est pas tant de gérer le board, que d’envahir celui-ci et de mettre la pression sur l’adversaire, pour sortir au tour 4 ou 5 (là où la partie bascule généralement) d’excellentes créatures comme Rock Temphéter ou Tigre riverain bénéficiant des marqueurs « énergie » que le deck peut générer.

Mais alors quoi, ce deck était-il donc imbattable ? Pour l’avoir affronté au cours de la ronde 3 (alors que l’on était tous les à 2-0), il est vrai que le jeu souffrait en début de game contre un jeu agro. Les deux fois il s’en sort alors qu’il ne lui reste qu’1 ou 2 pv grâce aux deux cartes qui lui permettent de gagner 2 pv salutaires. Un bon deck, un bon joueur et de bonnes sorties, les clés du succès

AP de l’après-midi folklore et roulette russe

Le petit malin de l'après-midi

Si le matin nous avons pu voir évoluer un bon élève de Magic, autant l’après-midi (comme un pied de nez aux dogmes parfois rigides du jeu) l’audace, l’indiscipline et l’approximatif seront récompensés. La critique qui suit peut paraître sévère, mais elle se veut constructive et ne remet pas en cause (bien au contraire) les qualités de Julien VANEL puisque c’est lui dont il s’agit.

Julien remportera donc la victoire (en battant Romain « il professore » BOURDIN en finale, s’il vous plait) au volant d’un deck, pour le moins…..approximatif donc.

Voyons un peu ce deck : DECK Julien

Deux choses sautent aux yeux :

-          La présence d’un arpenteur et quel arpenteur, puisqu’il s’agit de la belle rousse aux cheveux de feu.

-          Mais surtout l’épouvantable courbe de Mana qui en fait sans doute le deck le plus mal curvé du week-end.

2 sorts avec un CCM supérieur à 4, un à 7 et un à 11 quasiment injouable. Cela signifie qu’à partir du tour 5 (moment clé de la partie) et ce au moins jusqu’au tour 7 le jeu ne joue que des sorts à 4 (maxi) alors qu’en face un jeu bien curvé jouera des sorts à 5 ou 6. En théorie c’est la punition à coup sûr.

On ne peut également que rester perplexe devant la présence de la carte « expérience de Tête Brulée ». Dans un jeu dédié (avec des cartes comme préceptrice éclairée par exemple), elle peut faire des « miracles ». Ailleurs, c’est une véritable roulette russe que l’on joue en la posant sur la table. Dépenser 4 manas et perdre 5 ou 6 pv pour mettre en jeu un artos moyen, c’est une des plus incroyables manières de faire du card disavantage.

Mais alors pourquoi ? Pourquoi ce jeu a-t-il raflé la mise dimanche après-midi ?

D’abord parce que Julien joue bien, très bien même. Ensuite parce que le jeu a tout de même quelques qualités, notamment celle de mettre rapidement la pression sur adversaire avec des cartes comme « chef de la fonderie » ou « lunettes d’inventeur » si elles arrivent tôt sur le champ de bataille. Encore parce que le deck, très peu coloré, est hyper stable. Ensuite parce que la carte Tête Brulée est un pari et qu’un pari peut s’avérer parfois payant. Enfin parce que Chandra ou même Maître Bibeloteur peuvent faire la game si ils ne sont pas très vite gérés (et la Rousse est dure à tuer).

Une nouvelle fois, cette AP fut pleine de surprises, de rebondissements, malgré tout, il nous tarde la prochaine…..Vite !